Capitane Coop

Il y aura bien une primauté du travail sur le capital au sein de la coopérative Capitane Coop. Dans la répartition des revenus, la distribution de dividendes est limitée à 6% et la coopérative respecte les autres conditions d’agrément CNC. La demande d’agrément est d’ailleurs en cours. L’objectif étant une santé financière permettant au projet de se développer sereinement sans pression d’un actionnariat capitaliste d’où qu’il vienne.

La plupart de nos investissements iront vers la constitution d’une équipe (ressources humaines) de travail à même d’épauler les artistes dans le développement de leur carrière sur des aspects artistiques, administratifs et commerciaux. En parallèle, à l’équipe employée au “day to day” de la coopérative, la coopérative créera de l’activité et du travail salarié intérimaire pour toute une série d’intervenants : artistes, techniciens, graphistes, etc…

La distribution de dividendes ne sera permise que si la coopérative se porte bien et ne sera pas la priorité. La priorité sera de sécuriser la pérennité de l’entreprise et de lui donner les moyens de mener à bien ses missions et de se développer. Si des réserves importantes sont réalisées, une distribution de dividendes sera envisagée mais la priorité ira la mise en place de ristournes et d’avantages pour les coopérateurs : invitation gratuites à des concerts, ristournes sur les disques, le studio, le van, accès à ces workshops, sorties exclusives pour les coopérateurs/coopératrices… Statutairement, En tout état de cause, aucune part sociale ne pourra se voir attribuer un dividende supérieur au taux maximum visé à l’article 1, § 2, 6° de l’Arrêté Royal du huit janvier mille neuf cent soixante-deux, fixant les conditions d’agréation des groupements nationaux de sociétés coopératives et des sociétés coopératives. Statutairement, Dans tous les cas, le coopérateur sortant, ses ayants-droit ou ayants-cause ne peuvent percevoir plus du double de l’apport effectivement libéré.

L’autonomie est une de nos valeurs cardinales qui figure dans nos statuts et c’est pour cela que nous choisissons la forme coopérative et un financement citoyen ou via des investisseurs s’inscrivant dans l’économie sociale. Autonomie : le fait de se doter de ses propres règles est une notion qui fait beaucoup écho auprès des musiciens qui forment le collectif de producteurs. On sent chez toutes et tous une ferme détermination à ne travailler que selon leurs convictions, leur éthique et leur conscience professionnelle.
Aucune autre entité n’a de participation dans les organes de décision
Aucune organisation publique ou entreprise capitaliste n’est à l’origine de l’initiative. Nous avons créé cette coopérative spécifiquement pour répondre à des besoins non rencontrés ni par les pouvoirs publics ni par le marché.
La structure et ses activités sont 100% autonomes par rapport à la régulation publique.
Nous avons parié sur une diversification des revenus pour éviter d’être dépendant d’une source en particulier. Parmi ces activités : un label musical, une boîte de booking/management, un studio, une marque de vêtement bio/équitable, un repair shop, de l’édition musicale, des workshops, etc…

Dans son essence de collectif, l’entreprise est fondamentalement au service de la communauté dont elle émane.
En outre, la mutualisation et le fait de faire oeuvre en commun (Coopérer) est l’essence même du projet de Capitane Coop.
Faire face ensemble à des problématiques communes. Co-construire un outil partagé de production et de diffusion. Mettre en commun les ressources informationnelles et matérielles nécessaires au développement et à la pérennisation des projets. S’auto-organiser en tant que collectif de production face à la précarité et aux problèmes liés aux crises sociale, écologique et sanitaire. Croiser des publics et fédérer une communauté. Autant de principes qui dirigent notre action au quotidien. La coopérative sera entièrement tournée vers le service à ses coopérateurs/coopératrices : music makers et music lovers.

Outre l’assemblée générale et le conseil d’administration toute une gouvernance participative sera mise en place avec l’aide expérimentée de Febecoop. Le principe une personne une voix indépendamment du nombre de parts détenues sera respecté. C’est une véritable démocratie dans l’entreprise qui caractérisera Capitaine Coop. Les principales instances seront : l’Assemblée générale des coopérateurs, le conseil d’administration, un collège artistique, un collège conseil et un collège de recherche et innovation. Un certain nombres de groupe de travail plus spécifiques sont aussi envisagés pour piloter des dossiers plus spécifiques : GDT studio, GDT événements, GDT label et éditions.

Capitaine Coop aura une dimension circulaire que nous voulons développer au fil des années. Dans un premier temps, nous lancerons un “repair shop” de la coopérative à l’étage de notre studio à Auderghem qui permettra à de plus en plus de musiciens, membres de la coopérative ou pas, de réparer leur matériel électronique endommagé. Il y a une énorme demande dans ce secteur car peu de prestataires de services compétents existent alors que les besoins sont là. Ce travail de remise en état d’amplis, de micros, de câbles, de pré-amplis, de synthétiseurs etc… est une magnifique manière de lutter contre l’obsolescence du matériel musical et va dans le sens d’une meilleure durabilité dans le secteur musical. Dans un second temps, nous aimerions acheter une sono alimentée par l’énergie solaire pour l’utiliser pour nos événements mais aussi pour la louer à bon prix à d’autres structures désireuses de monter des événements musicaux durables.
A noter également que Capitane est à l’initiative de la création de la section belge du mouvement mondial Music declares Emergency – No Music on a Dead Planet (https://www.musicdeclares.net/)