Le principal risque est lié à l’activité de crédit de F’in
Common. Le taux de défaillance des crédits sur les 42
premiers mois d’activité est de 0 % mais cela ne signifie
évidemment pas qu’il ne puisse augmenter à l’avenir. Une politique de monitoring du risque des emprunteurs et une
procédure de recouvrement en cas d’impayés ont été mises
en place afin de limiter le risque d’impayés et d’améliorer le
taux de recouvrement si ce risque se matérialise.
Pour atténuer ce risque, F’in Common n’offre des
financements aux entreprises qu’au prorata des crédits
obtenus par celles-ci auprès d’autres prêteurs. Par ailleurs,
F’in Common organise un mécanisme de garantie
commune, sous forme de réserve impartageable, en vue de
couvrir les défauts éventuels de remboursement des
financements accordés aux entreprises. Enfin, la Fondation
pour les Générations Futures offre gratuitement à F’in
Common une couverture des sinistres à concurrence de
150.000 € au-delà de la partie couverte par la réserve
impartageable.
Dans la phase de lancement de F’in Common, l’ASBL
Financité a pris gratuitement en charge la gestion et la
promotion de F’in Common tant que les revenus de celle-ci
ne lui permettaient pas d’y subvenir. Cette prise en charge
par l’ASBL Financité a pris fin le 1 juin 2022.
Il s’agissait d’une opportunité pour F’in Common qui a réduit
ainsi ses charges durant les premières années.
Il s’agissait également d’un risque puisque la coopérative
était dépendante d’une organisation tierce et que le défaut
de celle-ci aurait obligé F’in Common à internaliser plus
rapidement sa gestion et sa promotion, ce qui n’aurait pas
manqué de peser sur son équilibre financier.
Après le 1 juin 2022, les résultats de F’in Common
devront permettre que sa gestion et sa promotion
soient assurés en interne. Or les revenus de F’in
Common dépendent des intérêts versés par les
emprunteurs à qui la coopérative octroie des crédits.
Dès lors, F’in Common fait face au risque
commercial de ne pas offrir assez de crédits pour
générer un revenu suffisant. Pour mitiger ce risque,
F’in Common a établi une stratégie de prospection
afin de commercialiser le volume de crédit
nécessaire.
Il existe par ailleurs un risque opérationnel relatif aux
liquidités nécessaires que F’in Common doit obtenir
pour être ensuite en mesure d’octroyer des crédits
aux entreprises qui sollicitent la coopérative. F’in
Common s’appuie sur deux ressources financières
pour obtenir les liquidités nécessaires : le capital levé
et des prêts octroyés par des entreprises de
l’économie sociale si le capital levé s’avère
insuffisant.
Malgré une attention toute particulière portée à ces risques,
F’in Common est par ailleurs exposée à plusieurs autres
types de risques opérationnels. Il peut s’agir de fraude ou
d’autres activités criminelles (tant externes qu’internes), de
dysfonctionnement des processus ou procédures, de
pannes ou d’indisponibilité des systèmes, d’erreurs humaines, etc… De tels événements peuvent engendrer
des pertes financières ou porter préjudice à la réputation de
F’in Common.
Un avantage fiscal organisé par la Région Bruxelles-Capitale dont bénéficie F’in Common est entré en vigueur
depuis le 1er juin 2023. Cet avantage fiscal apporte un crédit
d’impôt de 3,5 % par an aux investisseurs personnes
physiques domiciliés fiscalement en région bruxelloise à la
condition, entre autres, que F’in Common affecte le capital
bénéficiant de l’incitant fiscal exclusivement à des crédits
pour des entreprises bruxelloises. Par conséquent, le capital
levé auprès des coopérateurs personnes physiques
bruxellois ne pourra plus être affecté qu’à des entreprises
bruxelloises et non plus à des entreprises wallonnes. Ceci
va mener F’in Common à plafonner les levées de fonds
auprès des bruxellois pour ne pas excéder l’encours de
crédit bruxellois. Ceci pourrait induire le risque de ne pas
avoir assez de capital pour financer des crédits à des
entreprises wallonnes.
En cas de changement de politique publique régionale, il
existe une probabilité que l’avantage fiscal cité ci-dessus
soit suspendu. Dans ce cas, F’in Common ferait face à un
risque qu’au bout de leurs 5 années d’investissement, les
coopérateurs n’ayant souscrit que pour bénéficier de
l’avantage fiscal revendent leurs parts, générant un
problème d’illiquidité au sein de la coopérative.