Houblonnière de la Chistrée

L’article 16 des statuts prévoit que le remboursement des actions se fasse sur base de leur valeur nominale. Il ne peut prétendre à aucune part dans les réserves, plus-values et fonds de prévision. Les dividendes éventuels sont décidés lors des assemblées générales et ne peuvent dépasser le taux fixé par le Roi en exécution de la loi du 20 juillet 1955.

La gestion de la coopérative est assurée par les coopérateurs. Il n’y a pas de conflits d’intérêts relevés à ce jour, cette gestion se fait donc de manière autonome. La Houblonnière de la Chistrée ne dépend pas des pouvoirs publics et n’est pas une filiale d’une autre société. Elle est également indépendante des gros investisseurs privés.

Nous nous formons actuellement à la culture du houblon, en particulier pour permettre le développement d’une activité de conseiller technique. Celle-ci permettra un suivi adapté de la mise en place d’une houblonnière, tant d’un point de vue économique que pratique, en mettant l’accent sur les pratiques agroécologiques. Nous souhaitons donc proposer un service d’aide à l’installation allant de la conception du projet à la fourniture du matériel nécessaire à sa mise en œuvre (plants de houblon, poteaux, câbles, …).

Nous fabriquons et développons notre matériel en auto-construction, spécifiquement pour la culture du houblon, et nous travaillons à la mise en place d’un itinéraire technique en agroécologie. L’objectif est de partager ce matériel ainsi que notre expérience avec les différents houblonniers de la région.

Nous cherchons à créer un « comptoir du houblon », pour centraliser les ventes de houblon produit sur le territoire afin d’augmenter la visibilité auprès des brasseurs et leur proposer des produits adaptés à leur demande, tout en garantissant un débouché aux producteurs rejoignant le réseau.

Outre les producteurs et consommateurs directement impliqués dans notre activité, le développement de l’activité de la coopérative aura également des retombées positives sur le territoire car elle contribue à :

réduire les transports et limiter l’impact environnemental de la production de houblon ;

• augmenter la biodiversité et le maillage des paysages ;

• participer au développement rural de la région ;

• valoriser le patrimoine maraîcher, horticole et agricole, auprès des citoyens et acteurs locaux ;

• favoriser la diversification agricole et la plus-value environnementale qui en résulte.

La Houblonnière de la Chistrée comporte une assemblée générale, constituée par tous les coopérateurs.

Cette assemblée générale est souveraine dans les décisions qu’elle prend. De plus, l’article 6 prévoit que chaque : Les actions, même si elles sont de valeur différente, doivent conférer, par classe, les mêmes droits et obligations. Les actionnaires au sein de chaque classe d’action forment des collèges. Cependant il existe des majorités spéciales prévues pour : 1. Les modifications des statuts, la décision de dissolution de la société ou sa restructuration. 2. Les modifications de l’objet social (voir article 29). Enfin, l’article 28 prévoit que : à l’assemblée générale, tous les associés ont une voix égale en toutes matières, quel que soit le nombre et la classes d’actions dont ils disposent, sans préjudice des majorités qualifiées prévues aux présentes.

La coopérative comporte également un Conseil d’administration, élus par l’assemblée générale, composé actuellement de 4 coopérateurs garants. Le Conseil d’administration est ouvert à la venue de nouveaux membres (coopérateurs ou non), avec comme contrainte qu’au moins la moitié de celui-ci doit être composé de coopérateurs garants (action de classe A).

Enfin, le Comité de coordination assure la dynamique participative de la coopérative en permettant à tous les coopérateurs le désirant d’établir des thèmes de travail et de proposer des suggestions au conseil d’administration. Il est actuellement composé de 4 coopérateurs garants et est ouvert à la venue de tout type de coopérateurs, sans restriction particulière.

Nous cherchons à mettre au point un itinéraire technique en agroécologie pour le houblon. Les objectifs de développement pour notre itinéraire technique sont les suivants :

• Réduire le travail du sol afin de redévelopper la vie qui s’y trouve et augmenter le taux de matière organique dans ces sols pour reconstruire la fertilité des parcelles exploitées.

• Intégrer des couverts végétaux permanents ou semi-permanents sur les rangs et les inter-rangs afin de fixer l’azote atmosphérique et de réenrichir le sol en nutriment et matière organique. Outre la réduction des amendements nécessaires au houblon, les couverts permettent également de gérer le développement des adventices et donc de limiter la compétition que subit la culture.

• Intégrer des arbres fruitiers entre les lignes de houblon. Au-delà de l’aspect économique, ceux-ci permettent une meilleure infiltration de l’eau, une réduction de l’érosion et une réduction de la température de la parcelle lors de grosses chaleurs. Ils assurent donc une meilleure régulation du cycle de l’eau à l’échelle de la culture.

• Mettre en place des zones de haute biodiversité fonctionnelle (haies, bandes fleuries, zones humides). Celles-ci permettent de réguler naturellement la plupart des ravageurs du houblon et donc de supprimer les interventions aux insecticides.

Une fois cet itinéraire technique mis au point, nous transmettrons les compétences développées à d’autres producteurs via notre activité de conseillé technique. L’impact environnemental positif dépassera donc le cadre strict de la houblonnière pour s’inviter chez des producteurs partenaires.